“Hervé entretient un rapport très physique avec la matière sans que ce soit un travail de force ou répétitif.”
Hervé Wahlen
Hervé Wahlen, sculpteur dinandier, est né en 1957. La dinanderie n’est pas un métier ; c’est une technique. Hervé la définit comme la « mise en forme de métaux en feuille » et la situe entre la chaudronnerie et l’orfèvrerie. Il a commencé par la gravure mais, une fois la feuille de cuivre passée sous presse, il n’y avait plus de plaisir. Il a découvert que la dinanderie permettait de faire ses propres formes et rajoute que « le passage de la courbe sous la main est tellement sensuel ! ».
Aujourd’hui, l’artiste ne travaille que le cuivre. La chaleur, la douceur et les reflets du cuivre ont sans doute un lien avec l’Algérie, son pays natal. Il entretient un rapport très physique avec la matière sans que ce soit un travail de force ou répétitif : « je soude beaucoup, j’ajoute, je coupe, je construis. Cela donne des pièces toutes simples, creuses bien sûr, qui tiennent en équilibre grâce à des contrepoids, principe que j’ai mis en place en partageant à Montreuil l’atelier du dernier fabricant de balances romaines ». C’est aussi dans cet atelier très sombre qu’il a, dit-il, commencé à faire des patines très fortes pour rendre ses pièces lumineuses.